Le sabbat pour l'homme

Mc,2,27-28

 

 

 

 

 

 

²  Ecoutons successivement les deux réponses de Jésus.

 

Première réponse : le Fils de l'homme est plus grand que David, donc a fortiori maître du sabbat.

Deuxième réponse : il y a deux manières de considérer le sabbat :

-        comme une obligation,

-        comme une miséricorde.

 

Comme une obligation : qui vient contraindre l'homme dans son désir d'efficacité, de rendement.

Comme une miséricorde : quelle chance pour l'homme de pouvoir cesser le travail, de se mettre au rythme de Dieu créateur, de retrouver comme un souvenir de l'Éden après six jours de labeur à la sueur de son front, d'anticiper chaque semaine le grand repos de Dieu, tout en tous !

 

²  C'est bien comme cela que Jésus travailleur a vécu le sabbat : comme une délicatesse libérante de Dieu pour les hommes. Imaginer que l'on viole le repos du sabbat en froissant des épis, s'est dénaturer l'intention de Dieu; et nous cédons, nous aussi, à cette tentation pharisienne, lorsque nous rapetissons au niveau d'un interdit, d'une contrainte, ce que Dieu nous offre parce qu'ils nous aime, ce qu'il nous demande pour notre bonheur.

 

²  Ainsi en va-t-il de notre obéissance religieuse. Dieu nous l'a offerte pour nous faire entrer dans le mystère de soumission du Christ Serviteur, pour nous faire partager la liberté du Fils, et nous la dénaturons

chaque fois que nous en avons peur,

chaque fois que nous imaginons être diminués par elle,

chaque fois que nous la ressentons comme un sabbat contraignant,

chaque fois que nous commençons à mesurer, à compter, l'espace ou le temps de l'obéissance, comme les Pharisiens mesuraient la distance que l'on pouvait parcourir le jour du sabbat.

 

Car Dieu a fait le commandement pour l'homme, et non pas l'homme pour le commandement, Dieu a donné à l'homme la chance de lui obéir. Dieu nous donne l'obéissance pour nous aider à grandir, jusqu'à la taille de son Fils; de son Fils en Croix. Si l'obéissance nous diminue, c'est que nous oublions le Père qui nous l'a offerte comme une chance d'identification au Christ Serviteur.

 

 

Et c'est alors que l'obéissance devient triste. Quand elle n'est plus filiale.

 

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