De Judée, de Jérusalem, de l'Idumée ..

Mc 3,7-12

 

 

 

 

 

Voici Jésus confronté au succès, à un succès interrégional, qui dépasse le cadre de la Galilée.

 

En fait, Jésus se trouve en face de deux types de réactions :

 

1)       les gens, en foule, viennent à lui, en apprenant non pas tellement ce qu'il dit, mais ce qu'il fait, et Marc précise qu'il s'agit surtout des guérisons qu'il opère :

"On se jetait sur lui pour le toucher".

 

2)       l'autre réaction est celle des gens dérangés mentalement, et parfois au pouvoir d'esprits impurs, qui lui crient :"Tu es le Fils de Dieu !"

 

Ainsi, malgré le succès de prestige, le but n'est pas atteint :

-          les gens viennent à Jésus, non par une démarche de foi en sa parole, mais comme à un guérisseur,

-          quand une personne exprime :"Tu es le Fils de Dieu !", sa foi n'est pas authentique, puisqu'elle ne jaillit pas d'une liberté aimante : ceux qui crient cela ne sont que des porte-voix.

 

L'attitude de Jésus va être différente dans les deux cas. Elle va se modeler sur la réaction de ceux qui viennent à lui :

-          face aux esprits impurs, c'est le refus, net, définitif : il leur recommande de ne pas le faire connaître ;

-          face aux autres et à l'engouement extérieur, Jésus prend ses distances, et il demande qu'on lui prête une barque, à cause de la foule qui risque de l'écraser.

 

Double distance : celle de la barque et celle de la voix.

Distance que nous retrouvons dans notre vie de prière :

le Seigneur, d'une part, veut faire entendre sa voix, mais nous la trouvons parfois fort lointaine;

nous voulons l'appeler comme le Sauveur, et le salut parfois semble hors de notre portée.

 

Seule notre foi franchit toute distance ; seule notre espérance rejoint Jésus tout proche.

 

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