Mc 3,7-12
Jésus demande à ses
disciples de tenir une barque
à sa disposition.
² Pourquoi
? Parce que la foule le
serre de près et que tous
se précipitent sur lui pour le toucher. La barque va
donc résoudre deux problèmes à la fois
:
- comment
se faire entendre d'une foule si ce n'est en prenant un
minimum de recul ?
La barque s'éloignera
du rivage
; Jésus utilisera le plan d'eau comme porte-voix.
- comment
échapper à la pression de la foule ? Là encore en
prenant du recul.
La barque va permettre
à Jésus de
continuer son travail de prédicateur
sans être pris
à tout moment dans la cohue.
² Dans ce réflexe de
Jésus montant dans la barque, il y a pour
nous un enseignement, tout simple, mais qui
peut aller profond dans notre cœur.
Jésus veut, avant tout,
être entendu; il veut
que sa parole
parvienne à nous, à
notre intelligence, à notre
cœur. Les gens
le pressent, voudraient le toucher pour être
guéris dans leur corps ; Jésus répond, en quelque
sorte : "Écoutez-moi d'abord
; écoutez-moi, pour être
guéris dans votre cœur ."
Nous aussi,
dans l'action
et surtout dans la prière,
nous voudrions toucher les choses de
Dieu, le
mystère du Christ ;
nous aimerions sentir la foi,
la joie d'espérer ;
nous avons comme besoin
de savoir où
nous en sommes, ou d'expérimenter que le Seigneur est bien
là.
Et Jésus de
nous dire:
"Écoute-moi d'abord;
c'est l'unique
nécessaire;
tu cherches mon
amitié, alors
laisse-moi te parler;
entre dans mes
paroles, entre
dans mon projet
de vie,
entre dans ma vie."
À certaines heures. Il arrive
même que Jésus
marque une certaine distance, pour mieux
se faire entendre. Plus moyen
de le toucher
: il est dans la barque.
Seule sa voix
nous parvient
; il nous parle
de bonheur :
bienheureux les artisans
de paix.